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28 Avril 2024 11h59 GMT
SOCIETE

Tolérance zéro : le gouvernement dit stop aux mutilations génitales féminines


De concert avec la communauté internationale ,le Cameroun  a  célébré  ce 06 février  la journée internationale de la tolérance zéro aux  mutilations génitales féminines (MGF) sous le thème :  « Sa voix compte pour son avenir : Investir dans les mouvements dirigés par les survivantes pour mettre fin aux mutilations génitales féminines » un thème  interpellateur qui implique les survivantes dans le combat tout en poursuivant la mobilisation de toutes les parties prenantes afin de mettre fin à ce fléau.

Bien que de nombreux pays aient radicalement interdit cette pratique, l’ablation des organes génitaux persiste dans certains endroits où elle représente un rituel ancien lié à des facteurs culturels, religieux et sociaux en vigueur au sein des familles et des communautés. Il est reconnu dans le monde entier que la MGF constitue une violation des droits humains des filles et des femmes.

Le Cameroun n’est  sûrement  pas épargné par cette pratique qui non  seulement  peut causer des dommages sur la Santé  physique tel que des formation d'abcès, règles douloureuses, accouchements difficiles, risque d´épisiotomie soit de déchirure du vagin durant la délivrance, infection de l'appareil génital, stérilité, fistules mais aussi sur la santé  psychologique et des chromatismes

selon l’Enquête Démographique et de Santé de 2011 , le taux de prévalence des MGF,et principalement l’excision, est de 1,4 % sur l’ensemble du territoire national et de 20 % dans les zones foyers (Extrême-Nord et Sud-Ouest).

À  l’occasion  de cette célébration  de la journée internationale de la tolérance zéro aux  mutilations génitales féminines (MGF) ,le ministre de la promotion  de  la femme  et de la femme, MARIE-THERESE ABENA ONDOA a  présidé les échanges  tenues ce 06 février  2024 à Yaoundé  en présence  des partenaires  sociaux . Lors de son adresse, elle a tout d’abord  salué les efforts fourni tout en   appelant  à  plus d’effort et a également  présenté les défis et les actions  mener  pour lutter contre   ce fléau  au Cameroun   à travers le renforcement des mesures politiques et du cadre juridique, l’élaboration des outils de sensibilisation et les appuis multiformes aux Organisations de la Société Civile.  Dans ce cadre, nous pouvons citer entre autres :

-       L’adoption de la loi N° 2016/007 du 12 juillet 2016 portant code pénal prévoyant la répression des mutilations génitales en ses articles 277 ;

-       L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action national pour l’élimination des MGF (2022-2026) et d’un cahier de charges y afférent ;

-       l’appui à la reconversion économique des exciseurs ;

-       la mise en place ainsi que le suivi des comités locaux de lutte contre les MGF, sous la coordination des autorités administratives ;

-       la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ;

-       le développement de partenariats divers dans la lutte contre cette pratique. Des Actions qui sont porteuses d’espoir et  appellent toutefois un supplément d’engagement de la part de tous. « Œuvrons ensemble pour éradiquer les Mutilations Génitales Féminines et toute forme de violence faite à la femme dans notre pays » a  déclaré  Marie  Thérèse Abena Ondoa, minproff 

Il est à  noter  que d’après l’Organisation mondiale de la Santé, entre 120 et 140 millions de femmes ont été victimes de cette pratique nuisible et dangereuse et 3 millions de filles continuent à y être exposées chaque année